Réagir correctement en cas d’urgence sauve des vies, car en fait les noyades ne sont pas toujours faciles à identifier. Selon la statistique de la SSS (Société Suisse de Sauvetage), 49 personnes se sont noyées en Suisse depuis le début de l’année.

Le plus désolant est que dans de nombreux cas, des baigneurs à proximité n’ont pas su ou pu évaluer la situation correctement. Il faut savoir en effet que la noyade est presque toujours un processus calme et silencieux.

Les réactions instinctives que font les personnes qui sont ou se sentent en péril

  • Le plus souvent, les personnes qui se noient sont incapables d’appeler à l’aide

  • Lors des noyades, la bouche se trouve sous la surface de l’eau et ne dispose qu’un d’un temps trop court pour expirer, inspirer et crier lors des remontées

  • La personne ne peut faire de signes, instinctivement elle tend ses bras à l’horizontale. La commande volontaire des mouvements des bras est impossible, empêchant également de faire des signes d’appel

  • Pendant la durée de la noyade, le corps est à la verticale dans l’eau.

Si vous avez un doute sur les raisons d’un comportement inhabituel, parlez à la personne. Si elle vous répond, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

Différents types de noyades

Noyade « mouillée »

Par noyade, on entend l’asphyxie consécutive à une immersion de la tête dans un liquide. Avant l’immersion, l’activité respiratoire de la personne s’intensifie, avant qu’elle ne noyadesretienne consciemment son souffle. La quantité de dioxyde de carbone dans le sang augmente alors continuellement et, au bout de 1 ou 2 minutes, il se produit un réflexe respiratoire et l’amorce d’une respiration. De ce fait, l’eau peut pénétrer dans la gorge et provoque un spasme laryngé. Il s’agit d’une contracture réflexe des muscles laryngés, avec rétrécissement du larynx et fermeture de la glotte. Cela empêche l’eau de pénétrer dans les poumons malgré les mouvements respiratoires. Cependant, au fur et à mesure du temps passé sous l’eau, la teneur en oxygène dans le sang diminue, provoquant la perte de connaissance. Le spasme laryngé cède et il se produit une aspiration d’eau, ainsi qu’un vomissement, soit le passage de matières liquides ou solides dans les voies respiratoires.

Noyade sèche

En revanche, pour 10-15% des personnes, le spasme laryngé perdure et l’eau ne pénètre pas dans les poumons.

Lors d’une noyade, l’organisme souffre d’hypoxémie (manque d’oxygène dans le sang) pouvant entraîner des lésions cérébrales ainsi qu’un arrêt cardiaque. Du fait de l’aspiration, les poumons sont endommagés, ce qui entrave le passage de l’oxygène dans le sang.

Noyade secondaire ou retardée

L’eau pénètre dans les poumons en petites quantités et ne conduit à aucun symptôme immédiat. Des troubles peuvent apparaître ultérieurement, dans les heures qui suivent l’incident.

Ce sont avant tout les enfants qui sont concernés. Deux millilitres par kilogramme de poids corporels sont déjà considérés comme critiques. Ce qui pour un enfant de 18,5 kg représente 37 ml litres, soit l’équivalent de 3-4 cuillères à soupe.

Premiers secours et sécurité aquatique

En cas d’accident dans l’eau, la première chose à faire est d’évacuer le patient, en tenant compte de la sécurité des sauveteurs.

Dans un deuxième temps, il faut éviter une hypothermie.

Enfin, si cela est possible, administrer de l’oxygène.

Les 6 règles d’or de la sécurité aquatique

1.- Toujours accompagner les enfants au bord de l’eau

2.- Ne jamais nager l’estomac chargé ou à jeun, ni en ayant consommé de l’alcool ou des drogues

3.- Ne pas sauter dans l’eau après un bain de soleil prolongé

4.- Les matelas pneumatiques et autres auxiliaires de natation n’offrent aucune sécurité en eau profonde.

5.- Ne pas plonger ou sauter dans des eaux troubles ou inconnues.

6.- Ne jamais nager seul sur de longues distances

Sources bibliographiques

Journal Nous, samaritains 06/2017

http://www.samariter.ch/stream/fr/download—0–0–0–33106.pdf

www.sss.ch

www.blausand.de