Le don du sang
Derrière ces mots, un constat simple le sang : est le carburant de la vie. Lorsque le sang ou l’un de ses composants vient à manquer, c’est notre machine corporelle qui tombe en panne. En effet ce tissu corporel est le principal transporteur d’oxygène, de sucres, d’eau, de sels minéraux, de gaz carbonique, de nutriments, etc… C’est également un tissu pour lequel il n’existe pas de substitut et en cas de manque, seul l’apport de sang d’un donneur compatible peut combler le déficit.
Petit historique
L’aspect vital du sang était sûrement déjà connu de nos très lointains ancêtres, mais ce n’est qu’au XVIIème siècle que l’on commence à avoir les outils adaptés pour le caractériser et l’étudier. La première avancée fut la découverte des Erythrocytes (globules rouges) sous l’objectif du microscope de deux Hollandais Jan Swammerdam et Antoni Van Leeuwenhoek. Ces corpuscules rouges, comme ils les nommaient, sont restés les seuls éléments sanguins découverts jusqu’en 1842 où Alfred Donné, un physicien français, observe les Thrombocytes (plaquettes) pour la première fois. L’année suivante, c’est au tour des Leucocytes (globules blancs) de sortir de l’ombre sous les microscopes de deux scientifiques William Addison et Alfred Donné, qui tous deux pensent observer des globules rouges atteints de maladie. Dès 1843, les trois grandes familles d’éléments solides qui composent le sang sont connues avec leurs éléments tous contenus dans un liquide : le Plasma.
Si le sang est toujours composé de ces mêmes éléments, pourquoi y a-t-il des groupes sanguins ?
En 1900, Karl Landsteiner fait une découverte en mélangeant le sang de deux individus sous son microscope. Il les voit s’agglutiner et former des paquets. En affinant ses recherches, il comprend que cette réaction est due à un élément présent dans la phase liquide du sang (le plasma). Il demande donc à ses collègues de lui envoyer des échantillons de sang qu’il classe en trois groupes. Il remarque que les éprouvettes d’un même groupe, mais de personnes différentes, ne coagulaient pas, alors qu’entre deux groupes différents les globules s’agrégeaient. La chance de Landsteiner a été d’avoir des amis de groupes sanguins différents car s’ils avaient été du même groupe rien ne se serait passé. Après avoir individualisé les composants du sang et les avoir testés les uns avec les autres, il conclut que le principe agrégeant se trouve dans le plasma. Ce sont donc les anticorps produits contre les autres groupes sanguins qui engendrent l’incompatibilité entre eux. Cette découverte a permis de réussir la première transfusion sanguine réalisée en 1907 aux États-Unis. Aujourd’hui, les groupes définis par Landsteiner sont connus comme le système ABO, avec les groupes : A, B, AB et O. En 1937, il découvre avec Alexander S. Wiener le groupe Rhesus qui est le second plus grand obstacle à la transfusion sanguine après le groupe ABO. Ce groupe est d’autant plus problématique qu’il peut mener à une fausse couche. Si la mère est Rhesus négatif (R–) le père Rhesus positif (R+), l’enfant sera R+. Dans ce cas, le système immunitaire de la mère risque de produire des anticorps contre le Rhesus de l’enfant, ces anticorps sont assez petits pour passer la barrière du plasma et attaquer le fœtus. Ce cas de figure se présente généralement après la naissance d’un premier enfant R+, car ce n’est qu’à l’accouchement qu’un peu de sang de la mère et de l’enfant se mélangent. Aujourd’hui, ces groupe sanguins sont au nombre de 50, certains sont plus ou moins importants et certains, très rares. Si la science a trouvé des moyens de prévenir et de diminuer les risques de rejet elle n’a toujours pas trouvé le moyen de synthétiser ce tissu vital qu’est le sang.
A quoi sert le sang récolté ?
Une fois les poches de sang collectées, elles sont ensuite analysées et conditionnées. On sépare les différents composants de la formule sanguine, qui seront employés dans des cas spécifiques : traitements de maladies, problèmes de coagulations, manque de globules rouges, ne sont que des exemples de cas où les dons du sang sont particulièrement utiles et nécessaires.
La majorité des dons sont utilisés pour répondre à trois cas de figures:
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Les maladies du sang et les cancers
Les leucémies sont une des maladies qui touchent à la production même des cellules sanguines. Les patients atteints de leucémies ne peuvent plus produire de globules rouges, plaquettes ou plasma et requièrent donc un apport extérieur. Il en va de même pour les patients atteints de cancer qui suivent un traitement comme la chimiothérapie ou la radiothérapie qui entrave grandement le fonctionnement de la moelle osseuse, centre de production des cellules sanguines.
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L’obstétrique
Lors d’un accouchement, si des complications surviennent, c’est un apport en sang important et rapide qui doit être apporté. Il est donc impératif pour les services de maternités de pourvoir compter sur une réserve suffisante de poches de sang pour faire face à ce genre de situations. Chaque année, 529 000 femmes, dont la majorité vivent dans les pays en développement, meurent pendant l’accouchement. Les hémorragies massives sont la principale cause de mortalité maternelle dans le monde entier.
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Les interventions chirurgicales
Lors d’une opération chirurgicale, à la suite d’un accident ou dans le cas d’une procédure programmée, le risque d’hémorragie ne peut être exclu. C’est dans ces cas qu’un apport de sang et de plaquettes est nécessaire pour la survie du patient. Le sang, pour irriguer les tissus, et les plaquettes, pour aider à la coagulation et l’arrêt de saignements. Dans les cas d’opérations sur les grands brûlés, il est nécessaire de transfuser du plasma pour combler la réduction du volume sanguin. C’est chaque année plus de cinq millions de personnes qui meurent d’agressions violentes et de traumatismes. Les accidents de la route sont la deuxième cause de mortalité et l’une des principales causes de traumatismes graves dans la tranche d’âge de 5 à 29 ans. La transfusion de sang est une composante essentielle du système de soins d’urgence en traumatologie pour réduire le plus possible le nombre de décès et d’incapacités chez les blessés.
Source: Produits sanguins (dondusang.net)
Les samaritains et le don du sang
Les samaritains participent aux campagnes de sensibilisation et de collectes de sang hors des Hôpitaux. Ils assistent les infirmières en dosant l’hémoglobine et en accueillant les volontaires. Ces collectes locales sont une occasion pour les gens qui ne peuvent se rendre à l’hôpital durant les heures de bureau de pouvoir participer à un don du sang. Ces missions sont la suite logique de l’engagement des samaritains à apporter une aide de premier secours à la population. Par ces actions, les samaritains fournissent une contribution importante aux campagnes de dons par un soutien logistique et humain dans leurs localités. Les samaritains sensibilisent aussi la population au don du sang lors des cours qu’ils dispensent dans le cadre du permis de conduire par exemple.
Comment donner son sang
Toute personne en bonne santé, âgée entre 18 et 60 ans et pesant plus de 50 kilos, peut donner son sang. Après un petit questionnaire médical et une inscription administrative pour tenir à jour votre dossier de donneur, aura lieu un petit entretien médical confidentiel où vous pourrez faire part de toutes vos questions. Cet entretien fait figure de contrat de confiance entre le donneur et le receveur, c’est une étape essentielle pour garantir une sécurité transfusionnelle. Vient ensuite le prélèvement en tant que tel, 450ml de sang, ainsi que des tubes d’échantillons pour les analyses d’usage (Hépatites, VIH et syphilis). Après c’est le temps de repos et d’une collation pour reprendre des forces et se réhydrater. Cette période de repos est importante pour permettre au corps de se remettre de cette petite épreuve. Il est possible de reprendre une activité normale après un don, à condition de respecter un temps de repos et de ne pas pratiquer une activité physique soutenue dans les heures qui suivent le don. Il faut compter environ 1h pour terminer la globalité du processus.
Vidéo d’informations aux nouveaux donneurs
Quelques conseils avant un don
Le jour du don, ne venez pas à jeun et prenez soin de boire avant et après (un litre minimum en plus) :
- Évitez les repas trop riches et l’abus d’alcool 24 heures avant votre don
- Ne pratiquez pas un sport de façon intense la veille ou le jour de votre don (délai de 48 heures avant et après le don pour la plongée sous-marine, l’escalade ou toute compétition)
- Abstenez-vous momentanément si vous vous sentez fatigué
- Servez-vous au buffet proposé
Où faire un don
Prochain don du sang organisé par les Samaritains de Plan-les-Ouates :
Mercredi 23 septembre 2015
Espace Vélodrome
Chemin de la Mère-Voie 60
Horaire
14h à 19h
Les dons organisés par les autres sections -> Dates des dons du sang Samaritains.
En dehors de ces dates, les donneurs de sang sont accueillis au Centre de transfusion sanguine des Hôpitaux Universitaires de Genève.
Centre de transfusion sanguine HUG
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 6
1211 Genève 14
5ème étage
Horaires
Lundi et jeudi, 11h à 19h
Mardi, mercredi et vendredi, 7h30 à 15h
Les 1ers et 3e samedis du mois, de 8h30 à 12h
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